L’étude du document prescripteur tient une place importante dans les interventions ergonomiques (Martin, & Baradat, (2003)). La présente contribution participe à ces études et confirme la problématique de la mise en œuvre du document prescripteur. Elle provient d’un extrait d’étude sur le « mode de fonctionnement dégradé » (A.Wisner 1997) que nous avons effectuée auprès de trente unités industrielles tous secteurs d’activités confondus (dans l’ouest algérien). Nous confirmons dans cette intervention la difficulté d’application du document prescripteur dans la fonction maintenance et réaffirmons de ce fait l’intérêt que doit porter l’ergonomie à l’organisation du travail (M de Montmollin 1987, P.Falzon 2009). Nous rappelons avec M.de Montmollin, que « les défis les plus importants concernant le travail se situent au niveau de l’organisation de l’entreprise, des instances supérieures de décision, des politiques générales et de culture », et portons de ce fait un regard macro ergonomique sur la situation de travail étudiée.
Pour l’ergonomie, notamment dans les pays émergeants, il reste important de comprendre tout le travail d’adaptation et d’anticipation que « devraient réaliser » les cadres concepteurs (présents ou futurs) pour élaborer et transformer la « loi en actes » (Six, F. 2012), et intégrer, à la conception du document prescripteur, les dimensions de l’activité réelle.
En termes d’approche, l’intérêt que porte la macro-ergonome à l’organisation (Ici la fonction maintenance) se trouve ainsi justifiée de part l’effet des déterminants de la gestion et de l’organisation sur le poste de travail du maintenancier.
Les améliorations possibles sur l’activité du maintenancier n’auront effectivement que peu d’effets, si l’observation et l’analyse ne portent pas aussi sur le mode de gestion et d’organisation de la fonction considérée.